Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, le Syndicat national des journalistes tunisiens, la Coalition civile pour la défense de la liberté d’expression, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme en partenariat avec ARTICLE 19, Reporters sans frontières avec le soutien du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme et de l’UNESCO, organisent un atelier de réflexion intitulé : « Sécurité des journalistes en Tunisie : pratiques et législation dans un contexte de transition », qui se tiendra le 2 novembre 2015 à l’hôtel Golden Tulip El Mechtel à partir de 08h30.
L’atelier ressemblera des journalistes, des avocats et des juges, des défenseurs des droits de l’homme et des associations engagées dans la promotion et la protection de la liberté d’expression pour dresser un état des lieux de la situation de la sécurité des journalistes en Tunisie, débattre du cadre législatif et de pratique des enquêtes administratives et judiciaires sur les attaque et crimes commis contre des journalistes en Tunisie.
En décembre 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, dans le but de sensibiliser l’opinion publique au défi que constitue l’impunité et de mobiliser des moyens pour lutter contre elle. C’est donc naturellement à travers des témoignages éclairants et des analyses juridiques, politiques et historiques que des spécialistes Tunisien(ne)s viendront enrichir cet atelier de réflexion et d’échange.
Note de présentation
Contexte
À sa 68e session, en 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/68/163, qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette résolution a exhorté les États membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité. La date a été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013.
La Journée internationale offre à toutes les parties prenantes une occasion stratégique d’attirer l’attention du public sur l’importance de mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Elle offre également de nouvelles possibilités à exploiter dans les cercles d’intérêt dont les principaux intérêts peuvent être autres que la sécurité des journalistes. Par exemple, étant donné l’importance symbolique que revête la question de l’impunité et de la justice, tous ceux qui œuvrent pour l’Etat de droit, tels que les avocats et les magistrats, les forces de l’ordre… peuvent être sollicités. D’autres acteurs, qui œuvrent pour la participation du public et le droit des citoyens à s’exprimer sur diverses questions publiques telles que la corruption ou la lutte anti-terroriste, la violence domestique…, pourront également aider à combattre l’impunité des auteurs d’agressions perpétrées contre des journalistes. Par définition, les journalistes sont des acteurs publics et leur situation envoie donc un signal à l’ensemble de la société.
Cette journée complète le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, adopté par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour le 12 avril 2012, dans lequel les organismes, fonds et programmes des Nations Unies ont été invités à collaborer avec les États Membres en faveur de l’instauration des conditions de liberté et de sécurité pour les journalistes et les professionnels des médias.
Commémoration en Tunisie. « Sécurité des journalistes en Tunisie : pratiques et législation dans un contexte de transition ».
Dans le sillage des événements organisés par l’UNESCO et ses partenaires partout dans le monde et afin de commémorer la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes (JIFI), le Syndicat national des journalistes tunisiens, la Coalition civile pour la défense de la liberté d’expression, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme en partenariat avec ARTICLE 19, Reporters sans frontières avec le soutien du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme et de l’UNESCO, organisent le lundi 2 novembre 2015 un atelier de réflexion intitulé : « Sécurité des journalistes en Tunisie : pratiques et législation dans un contexte de transition ». L’atelier ressemblera des journalistes, des avocats et des juges, des défenseurs des droits de l’homme et des associations engagées dans la promotion et la protection de la liberté d’expression pour dresser un état des lieux de la situation de la sécurité des journalistes en Tunisie, débattre du cadre législatif et de pratique des enquêtes administratives et judiciaires sur les attaque et crimes commis contre des journalistes en Tunisie.
Programme Provisoire du Séminaire
Hotel Golden Tulip El Mechtel, Tunis
08h30-09h00 : Accueil des participants et enregistrement
09h00-09h30 : Ouverture
Modératrice: Mme Nejiba Hamrouni, journaliste et défenseur des Droits de l’Homme.
- Mot des organisateurs, M. Mazen Shaquoura, Représentant du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme en Tunisie.
- Message de M. David Kaye, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression.
- Projection vidéo « Caravane nationale pour la promotion de la sécurité des journalistes en Tunisie»
09h30-10h30 : Première Session Plénière : l’impunité, Pourquoi ?
Modération : Mme Amel Chahed, journaliste, Membre du Conseil de la HAICA
- Situation socio-économique des journalistes (SNJT)
- Ethique journalistique et impunité, M. Abdelkrim Hizaoui
- Discours politique et impunité, Mme Naziha Rjiba, Présidente de l’association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique.
10h00-10h30 : Q&R
10h30-11h30 : Deuxième session : Etat des lieux &Témoignages
Modération : M. Fahem Boukadous, journaliste, ex-coordinateur de l’Unité monitoring du Centre de Tunisie pour la liberté de la presse.
- Etat des lieux sur les crimes commis contre les journalistes au niveau international, Rapporteur Sans Frontière- Tunisie
- Monitoring des agressions contre les journalistes, Centre de Tunisie pour la liberté de la presse.
- Témoignages des journalistes
11h15-11h30 Q&R
11h15-11h30 : Pause-café
11h30-12h45 : Session 3 : Justice& législation.
Modération : M. Sadok Hammami, Président du Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et Communicateurs.
- Responsabilité en vertu du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, Issaaf Ben Khalifa, HCDH.
- Mesures législatives relatives à la sécurité des journalistes en Tunisie, M. Ali Guiga, Juge, Procureur Général Adjoint auprès de la Cour d’Appel de Tunis.
- Procédure d’enquête judicaire : état des lieux, M, Walid Melki, Juge chercheur au Centre des recherches et des études juridiques et judiciaires.
- Procédure d’enquête administrative : enjeux et défis M. Walid Ouguni, Conseiller auprès du Ministre de l’Intérieur chargé des affaires juridiques et de la relation avec la Presse, Porte-parole du Ministère de l’Intérieur.
- Recommandations : vers une meilleure protection des journalistes, ARTICLE 19-Tunisie.
12h45-13h-30 : Q&R et recueil des recommandations
13h30 clôture& Déjeuner