ARTICLE 19 Afrique de l’Ouest a appelé aujourd’hui les gouvernements à faire plus pour protéger les femmes contre la violation la plus répandue des droits de l’homme : la violence contre les femmes.
Les femmes continuent de subir différentes formes de violence, notamment psychologique, sexuelle et physique, qui peuvent même entraîner la mort. Une étude du Programme des Nations Unies pour le Développement a montré que près de 90 % des personnes ont des préjugés sur les femmes.
Cette année dans certains pays, la violence à l’égard des femmes a considérablement augmenté avec la pandémie de coronavirus.
Fatou Jagne Senghore, Directrice Régionale de ARTICLE 19 Sénégal/Afrique de l’Ouest, a déclaré :
« Les chiffres sont alarmants. Les femmes continuent de subir des violences verbales, physiques, sexuelles et psychologiques. Il est triste qu’au 10 décembre 2020, qui marque la fin des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste, il faille encore dire aux gouvernements qu’ils doivent agir et créer des espaces adéquats pour que les femmes et les filles puissent obtenir une protection et s’exprimer. »
« En cette Journée des droits de l’homme, nous voulons rappeler aux gouvernements qu’ils doivent remplir les engagements qu’ils ont pris pour protéger les droits des femmes et des filles en tant qu’États parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et au Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples sur les droits des femmes en Afrique. »
Les femmes doivent connaître leurs droits pour les faire valoir. Les survivantes de violence contre les femmes doivent obtenir un recours approprié, qui comprend entre autres l’accès aux soins médicaux et à la justice.
« Orangez le monde : Financer, répondre, prévenir, collecter ! »
A travers la thématique choisie par les Nations Unies cette année, les jeunes des clubs ARTICLE 19 du Sénégal s’expriment et réitèrent l’appel à mettre fin aux violences faites aux femmes.
A l’occasion de la fin des 16 jours d’activisme, ARTICLE 19 a interviewé Madame Diago Diagne Ndiaye, Présidente Régionale du Réseau des femmes pour la Paix et la Sécurité de la CEDEAO (Repsfeco) :
“Disons stop aux violences faites aux femmes, aux filles et aux garçons, nous avons le devoir de dénoncer toutes formes de violences, d’agressions, subies par les femmes, les filles et les enfants. Les violences handicapent les femmes, freinent leur développement aussi bien sur le plan économique, mental, psychologique, psychique. Dénoncer ces actes de violences, est un acte citoyen, pour se faire nous devons mettre en place, une synergie d’actions pour mieux prendre en charge ces questions et les synergies doivent être articulées autour des axes identifiés par les Nations Unies : trouver des financements pour nos projets et programmes, intervenir à travers des actions très concrètes, prévenir à travers une sensibilisation et un programme de renforcement des capacités pour tous les acteurs, mais également faire des recherches pour collecter des données fiables pour mieux argumenter nos plaidoyers ».
Contexte
- Créée en 1991 par des militants du premier Institut international pour le leadership des femmes, la campagne annuelle « 16 jours d’activisme », qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre 2020, vise à prévenir et à éliminer la violence contre les femmes et les filles.
- La Journée des droits de l’homme est célébrée le 10 décembre et marque le 72e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des peuples (DUDH).
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