ARTICLE 19 et plus de 20 autres organisations travaillant sur la gouvernance d’Internet en Afrique aujourd’hui ont célébré la publication de la Déclaration africaine des droits et libertés de l’Internet à l’occasion de la 18e Conférence Highway Africa annuelle, qui s’est tenue à l’université Rhodes à Grahamstown, en Afrique du Sud. Cet événement survient après la diffusion limitée de ce document lors du Forum sur la gouvernance d’Internet qui s’est déroulé la semaine dernière à Istanbul, en Turquie.
Cette déclaration est une initiative de la société civile africaine dans le but de définir et renforcer les principes, les normes et les responsabilités concernant Internet en Afrique. Elle vise à faire progresser un mouvement en faveur d’un Internet accessible et utilisable au niveau local, et constituant un outil de développement efficace. ARTICLE 19 fait partie du groupe qui a rédigé ce texte au travers d’un processus consultatif sollicitant les contributions des individus et des organisations.
« Les droits et libertés de l’Internet ont tendance à ne pas être une priorité dans l’ordre du jour des droits en Afrique. Internet doit être bien compris et exploité en tant qu’outil essentiel au développement dans les régions où il est possible qu’il ait un impact significatif sur les moyens de subsistance, les compétences professionnelles et la participation citoyenne », a déclaré Stephanie Muchai d’ARTICLE 19 Afrique de l’Est lors de la Conférence Highway Africa de 2014.
La Déclaration africaine reconnaît les éléments spécifiques au continent africain, comme la diversité linguistique et culturelle, et réclame la protection, le respect et la promotion des langues africaines sur Internet. Ce texte a reçu beaucoup de soutien et a été salué en tant qu’initiative phare pour l’Internet en Afrique.
ARTICLE 19 demande au plus grand nombre de signer cette Déclaration, en précisant qu’Internet n’est pas du ressort exclusif du secteur technologique. L’organisation invite également les gouvernements africains à lancer dans leurs pays respectifs des consultations publiques sur les politiques et pratiques multipartites liées à la gouvernance d’Internet.
Un investissement conséquent dans l’infrastructure des TIC à tous les niveaux de développement est primordial pour obtenir une forte participation aux processus de prise de décisions, afin de promouvoir l’accès à l’information et supprimer les obstacles dans le domaine du service public. Cela permettra une avancée en matière de croissance économique équitable et de développement durable.
Pour signer la Déclaration africaine des droits et libertés de l’Internet, rendez-vous sur http://africaninternetrights.org/declaration/.